Situé au cœur de la Drôme Provençale entre Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Pays Nyonsais s’étend sur le sud-est du département de la Drôme et la partie nord département du Vaucluse, dont les principales communes sont Nyons, Venterol, Mirabel-aux-Baronnies, Buis-les-Baronnies, La roche-sur-le-Buis et Piegon.

Laissant à l’est la vallée du Rhône, le territoire décrit une sorte de cuvette naturelle, dont les contours sont au Sud le Mont Ventoux, et au nord et à l’Est les contreforts sud du massif Alpin qui s’élèvent de 1000m à 1300m d’altitude.
La présence du «Géant de Provence » (le Mont Ventoux) entre la mer et la zone de production limite les fortes pluies venant du sud et confère à cette zone le nom de Préalpes sèches.

Protégé des vents violents qui soufflent dans la vallée du Rhône (Mistral) et du froid, le territoire bénéficie d’un climat relativement clément, de type méditerranéen.
Les précipitations sont faibles, avec une moyenne annuelle de 775 millimètres par an, et concentrées principalement en automne où elles représentent le tiers des précipitations sous forme d’orages.
Les étés sont secs et chauds.
Les hivers sont relativement cléments compte-tenu de la latitude (44^ème parallèle Nord). Le froid est progressif : la température moyenne du mois de novembre est de 3,1 °C, celle du mois de décembre 0,2°C, puis -0,6°C en janvier et -0,9°C en février. Et l’air très sec et sain, avec la prédominance d’un vent du nord qui souffle très régulièrement, le Pontias.

La durée d’insolation est très importante, de l’ordre de 2.500 heures par an, soit supérieure à celle de Toulouse ou Montélimar et équivalente à celle de la Côte d’Azur. Ce fort ensoleillement, ainsi que la qualité de l’air (sec et sain) et la clémence des températures valent à Nyons le qualificatif de « petit Nice ».

Un paysage façonné par l’agriculture

Cette situation particulière explique que le Nyonsais héberge, depuis l’époque romaine, le verger d’oliviers le plus septentrional de France.

Les gels importants qui ont affecté le verger Nyonsais au cours des siècles ont limité l’implantation des oliviers sur les situations les plus favorables que sont les coteaux de piémonts exposés sur les adrets de paysages ouverts (sans ombre portée).

Sur ces mêmes coteaux, on trouve également des vignes qui ont remplacé les oliviers au cours du vingtième siècle, pour des raisons essentiellement économiques.

Et les vergers d’arbres fruitiers occupent les sols de fond de vallée et les coteaux un peu moins bien exposés.

Un territoire hébergeant une grande biodiversité

Si l’activité principale est l’agriculture, avec les 2/3 des surfaces classées en AOC, pour le vin ou l’olive, le territoire se développe également au travers de l’activité touristique.
En effet il possède d’importants atouts dont la douceur du climat, et la richesse de sa flore. Plusieurs zones Naturelles d’Intérêt faunistique et floristique y sont répertoriées :

• La colline du Devès, la montagne de Vaux et celle de Garde Grosse abritent des espèces animales ou végétales protégées ;
• Les collines du Nyonsais regorgent de formations végétales méditerranéennes des Baronnies à fort intérêt biogéographique ;
• Les landes, garrigues, maquis et friches présentent un fort intérêt ornithologique et herpétologique.

Une flore très riche et contrastée due à l’orientation (adret et ubac) et à la nature du sol, compose le décor végétal nyonsais :

• Chênaie verte, laurier jasmin, ou chèvrefeuille sont très courants ;
• Oliviers et vignes couvrent l’essentiel des zones cultivées ;
• Certaines espèces montagnardes (au dessus de 500m) comme la digitale jaune ou l’astragale sont également présentes ;
• Enfin, quelques plantes rares : le genévrier de phénière et le petit houx font également partie des espèces que l’on peut rencontrer.

En tout, 220 espèces végétales (réparties en 49 familles) plus ou moins abondantes ont été observées.